
Pour notre première sortie des vacances, nous avions envie d’aller voir les moutons du Mont Saint Michel. Mais en arrivant au niveau du parking (et de l’aire de pique-nique qui le jouxte), force a été de constater qu’il était complet, et qu’on ne pouvait pas y trouver de stationnement…. Nous avons donc changé nos plans pour nous diriger vers la pointe de la Roche Torin.
Éloignée de la route principale, avec peu d’espace pour se stationner depuis que la nature a repris ses droits sur l’ancienne digue, la pointe de la Roche Torin est nettement moins fréquentée. On peut parfois y croiser aussi des moutons, mais cela n’a pas été le cas cette fois-là.
Côté ouest de la pointe, en partant de la route, un chemin carrossable se transforme en sente à peine marquée pour rejoindre la barrière de l’herbu qu’il suffit d’enjamber pour basculer sur le domaine maritime.
Sur l’herbu, entaillé par de larges criches, les lavandes de mer sont en fleurs et apportent de légères touches violettes dans le vert dominant. Nous continuons à marcher vers le bord de l’herbu, et nous engageons sur la tangue de la baie.
Notre but se profile au loin : approcher le chenal de la Sée-Sélune qui ce jour-là est au plus proche de la rive opposée (le lit des rivières se déplace dans la baie… en fonction des vents et des marées : on ne sait jamais avec certitude où il se trouvera).
Le sol à cet endroit (et ce jour-là !) ne présente pas de danger. Nous ne croiserons les sables mouvants qu’à proximité de la rivière, mais nous restons vigilants à là où nous posons les pieds, prêtant attention à tous les signes que le terrain pourrait devenir moins favorable.
Difficile de savoir combien de kilomètres nous avons parcourus. En effet, le paysage plat et uniforme gomme les distances (mais compte-tenu du temps que nous avons marché, nous avons du faire un peu plus de 5 km aller/retour). Nous sommes seuls au monde. La tranquillité est absolue. Nous profitons de l’instant avant de rebrousser chemin : il va être l’heure de rentrer prendre un goûter !





La Roche Torin – Manche – août 2020
(*) pour mémoire, je fréquente ces secteurs de la baie depuis que je suis enfant, j’y ai passé de très nombreuses heures, apprenant à observer les lieux et à reconnaître les signes que le terrain devient risqué. Je ne me balade là que lorsque toutes les conditions favorables sont réunies, y compris les horaires des marées. En cas de doute, je préfère ne pas prendre de risque et écourter la sortie ou en changer l’itinéraire. Il est très important de ne pas s’aventurer seul dans la baie quand on ne la connait pas et qu’on ne sait pas s’y repérer : des guides peuvent vous accompagner pour vivre cette expérience en toute sécurité.
Merci pour cette balade, les enfants ont eu la chance de connaître ces sorties dans le cadre de séjours scolaires, il est vrai que je ne m’aventurerais pas sans un guide (ou toi) pour ma part, dans ce secteur, superbe, mais qui peut se révéler dangereux 😉
Je ne vais pas partout non plus sans guide 😉 Certains secteurs sont plus surs que d’autres, mais on ne peut pas vraiment en faire une carte car ça peut fluctuer avec les mouvements naturels de la baie…
Genial pour la tranquillité et oui ne pas s’aventurer si on ne connait rien aux lieux!
Niveau distanciation, c’est carrément top ! On a fait plusieurs sorties de ce style…. Et oui, on n’y va pas sans connaître, trop de danger sinon.