[Drôme] profiter du printemps autour de Valence

Alors que c’est officiellement le printemps depuis hier, cela fait quelques jours qu’on a pu commencer à le voir arriver autour de nous. En effet, petit à petit, les fleurs envahissent les espaces qu’ils soient sauvages ou cultivés. C’est chaque année pour moi un vrai plaisir de voir revenir cette saison et ses couleurs. Je vais pouvoir repartir à la cueillette photographique des fleurs (ceux qui étaient déjà là les années passées savent à quel point j’aime prendre les fleurs en photos !). A vrai dire, j’ai déjà un peu commencé et je vous propose donc de me suivre à Valence et dans ses environs pour les premières floraisons.

Dans le Parc Jouvet à Valence

Magnolias : les stars du Parc Jouvet

Je vous ai déjà plusieurs fois parlé du Parc Jouvet. Cet espace de verdure en cœur de ville s’étend sur 7 hectares et constitue un magnifique jardin botanique public, inauguré en 1905. Il est depuis un lieu de promenade très prisé des valentinois. Ainsi, aux beaux jours, les vastes pelouses du parc sont littéralement prises d’assaut par les familles (qui y trouvent également une belle aire de jeux pour les enfants et un petit train) et les groupes d’amis. Le parc est parcouru de canaux, alimentés par le ruisseau de l’Epervière, apportant une petite touche de fraicheur bien agréable en été.

Ciel bleu printanier
Les grands platanes n’ont pas encore retrouvé leur feuillage
La mare aux canards et l’enclos des moutons

Le Parc Jouvet est agréable quelle que soit la saison, mais il faut avouer que certaines sont plus photogéniques que d’autres. C’est le cas du printemps qui voit apparaitre les premières fleurs. Ce sont tout d’abord les jonquilles et autres narcisses qui viennent agrémenter les pelouses. Plusieurs variétés dont la floraison s’étale dans le temps sont disséminées dans le parc. Les jonquilles lancent vraiment le début de la saison printanière (y compris dans d’autres lieux de la ville puisqu’on en trouve le long de certaines rues ou sur les ronds-points).

Les premières jonquilles sont en fleurs

Mais les véritables stars du printemps au Parc Jouvet, ce sont les magnolias. Avec leur floraison imposante et éphémère, ils suffisent à attirer badauds et photographes en nombre. Il y a principalement deux endroits dans le parc où les trouver : d’une part le long du canal de l’Epervière côté boulevard dans le haut du parc et d’autre part à côté de la Maison du Gardien (qui est maintenant un lieu d’expositions). L’année dernière, j’étais allée fin mars pour voir les magnolias en fleurs au Parc Jouvet. Si j’avais pu voir beaucoup de variétés de fleurs, c’était un peu tard pour certains magnolias qui avaient déjà perdu leurs pétales.

Dans les magnolias en fleurs

Cette année, j’avais donc décidé d’y aller plus tôt. J’avais vu passer déjà quelques photos sur les réseaux sociaux et je savais que la floraison avait commencé quand je m’y suis rendue mi-mars. Le timing était plutôt bon car quasiment tous les arbres étaient en fleurs, et le vent et la pluie n’étaient pas encore venus disséminer les pétales. De plus, je suis venue en milieu de semaine et le parc était nettement plus calme qu’un vendredi soir (l’an dernier, j’y étais un vendredi soir d’un jour très printanier). J’ai ainsi pu longuement profiter des magnolias et de l’élégance de leurs fleurs.

Dans la lumière de la fin d’après-midi
Il existe différentes formes et couleurs dans les fleurs de magnolias
Auprès de la Maison du Gardien
Le long du canal de l’Epervière
L’endroit parfait pour se donner rendez-vous
Le tête dans les fleurs !
Nuances de rose
Fin de journée sur les magnolias

J’ai passé plus d’une heure à me balader dans le parc. J’ai non seulement photographié les magnolias, mais j’ai aussi pris le temps de regarder les canards, de marcher tranquillement, d’écouter les grenouilles dont la saison des amours va commencer, et surtout de profiter de la douceur de l’instant…

Je n’étais pas la seule à être venue pour prendre des photos des magnolias

Valence – Drôme – mars 2023


Vergers en fleurs : les incontournables de la campagne

S’il y a bien un incontournable du printemps dans les environs de Valence, c’est la floraison des vergers. Il suffit de parcourir la campagne pour s’en rendre compte. C’est généralement depuis le train que je repère les champs aux couleurs blanches et roses signalant qu’il va être temps de prendre mon appareil photo et d’aller me balader sur certaines routes de campagnes vers Chateauneuf-sur-Isère. Ce n’est bien entendu pas le seul secteur où l’on peut trouver des vergers autour de Valence, mais je dois avouer que j’y ai mes habitudes et que je sais exactement où se trouvent les champs où je peux facilement m’arrêter.

La floraison des pêchers est encore timide

Contrairement aux dernières années, la floraison n’a pas été trop précoce. Si, en particulier en 2021, les premières fleurs étaient apparues dès le mois de février, elles ont cette année attendu que mars soit déjà entamé pour éclore. Ainsi,le week-end dernier, les pêchers étaient encore assez timidement fleuris et seuls les abricotiers précoces présentaient une floraison complète. D’ailleurs, les abeilles ne s’y sont pas trompées et ne sortent pas encore beaucoup. Alors qu’habituellement les champs bruissent de leurs bourdonnements, c’était ce matin-là extrêmement calme. Mais même sans abeilles à photographier, je suis restée un long moment à admirer les fleurs délicates qui deviendront de succulents fruits (si une gelée ne vient pas tout contrarier… croisons les doigts).

Chateauneuf-sur-Isère – Drôme – mars 2023


Quelques autres suggestions

Il y a bien sûr de nombreux autres endroits où il est possible d’admirer le printemps dans les environs de Valence. Mais, pour certains, il faudra encore un peu patienter. En effet, certaines variétés ne seront à leur pic de floraison que dans quelques semaines. Je vous propose donc d’autres idées à partir des balades et découvertes des années précédentes :

Et si vous avez d’autres idées à suggérer, n’hésitez pas à me les indiquer dans les commentaires !

A noter : Les périodes de floraison sont bien entendues données à titre indicatif et peuvent varier en fonction des conditions climatiques.

[Drôme] randonnée au pied de Roche Colombe

La balade sur les flancs de Roche Colombe, c’est l’histoire d’une randonnée qui n’était pas du tout prévue, ou du moins pas prévue à cet endroit-là. J’étais en effet partie pour aller marcher au cœur de la forêt de Saoû. Il y avait à cela plusieurs avantages dont celui de pouvoir faire une jolie promenade avec peu de dénivelé. J’étais en effet fatiguée d’une semaine bien remplie et d’un début de week-end éprouvant, et j’envisageais plutôt une sortie tranquille. Mais les éléments en ont décidé autrement…

Rendez-vous raté avec la forêt de Saoû

J’avais donc pris la direction de Saoû en début d’après-midi. Le ciel était couvert et le mistral bien marqué. Je pensais aller vers l’Auberge des Dauphins et de là, faire un petit tour en empruntant un sentier plutôt plat au fond du synclinal. En arrivant sur le parking, l’ambiance était vraiment sombre. J’ai jeté un coup d’œil vers les sommets et ai découvert que les nuages s’y accrochaient. J’ai quand même commencé à marcher en direction de l’auberge. Mais, un panneau a attiré mon regard : celui annonçant les dates de chasses dans la forêt. Et pas de chance, ce jour-là était un de ceux autorisés pour la chasse en battue. Avec le brouillard, je n’arrivais pas à déterminer s’il y avait ou non quelque chose dans la direction où je souhaitais aller. J’ai donc décidé de changer complètement mon idée de balade et d’aller flâner dans les ruelles du village de Saoû.

Champs de lavandes au pied de Roche Colombe

Erreur de lecture à la sortie du village

Après avoir regagné Saoû et avoir traversé le village, j’ai laissé ma voiture sur le parking situé sur la route de Crest. Juste derrière, j’ai avisé un champ de lavandes au pied des falaises de Roche Colombe et même si elles n’étaient pas encore en fleurs, je m’en suis approchée (note pour moi-même : revenir en juin quand tout sera fleuri). Là, un panneau indicateur a retenu mon attention. Il indiquait la direction de Roche Colombe, l’extrémité est du synclinal. Et, sans doute un peu fatiguée, j’ai cru lire 1.4 km (je précise tout de suite que ce n’est pas ce qui est réellement indiqué). Me faisant la réflexion que je ne pensais pas que c’était aussi près (parce que justement ce ne l’est pas…), j’ai commencé à m’engager dans cette direction.

Le début de la montée se fait sur une petite route, assez peu large, et menant jusqu’à un parking permettant d’accéder à différents sites d’escalade sur les falaises. Si la montée est parfois un peu raide, elle ne présente cependant pas de difficultés. Il faut un peu plus d’un kilomètre pour arriver au niveau du parking d’escalade. Je pense que c’est là que j’ai réalisé que j’avais sans doute fait une erreur de lecture. Mais, peu importe, j’ai quand même continué à monter !

Un amandier en fleurs annonce l’arrivée prochaine du printemps

Chemin chaotique sur les pentes

Après le parking d’escalade, la route carrossable se transforme en sentier. Et rapidement, on se retrouve à progresser entre les cailloux et les racines des arbres environnants. Bien sûr, la pente continue à être très marquée. J’ai donc continué encore un bon moment avant de… faire demi-tour, juste avant le site d’escalade de la Poupoune. Plusieurs éléments m’ont conduite à cette décision, mais c’est principalement parce que je n’étais pas chaussée pour randonner (j’étais partie en ballerine et avec mon sac à main : je rappelle que je pensais marcher tranquillement sur un chemin plat et stabilisé) et que j’étais encore en rééducation suite à une entorse de la cheville. Après avoir pris connaissance une fois rentrée chez moi de quelques topos dans ce secteur, j’ai fait demi-tour avant que la montée ne devienne vraiment plus technique.

sur la partie carrossable du chemin

Alors, certes, je n’ai pas pu aller profiter du point de vue exceptionnel depuis le sommet de Roche Colombe, mais ce sera l’occasion de revenir randonner dans ce secteur. Toutefois, tout au long de ces un peu plus de 2 kilomètres de montée, j’ai profité de panoramas sur les montagnes environnantes. Et c’est finalement ce dont j’avais besoin au cours de cet après-midi : pouvoir prendre un grand bol d’air tout en marchant.

Retour au village

En redescendant vers le village, j’ai de nouveau pu pleinement profiter des paysages grandioses environnants. J’étais contente d’avoir pris un peu de hauteur à cet endroit. J’étais jusqu’à présent toujours restée au fond de la vallée. Et si c’est déjà impressionnant vu d’en bas, l’ensemble prend une dimension nettement plus épique lorsque le regard peut porter un peu plus loin.

Le village de Saoû au pied des rochers
Porte d’entrée vers la forêt de Saoû
Banc avec vue

Revenue à l’entrée du village un peu après 16.00, je n’ai pas trouvé en cette période estivale hivernale d’endroit où m’arrêter prendre un goûter. Cependant, l’épicerie de Saoû était ouverte et j’ai pu y acheter une boisson fraîche et une part de gâteau maison (j’en ai également profité pour faire le plein de confitures artisanales). Une façon bien agréable de conclure cette promenade !

Truffière au pied du synclinal

Saoû – Drôme – février 2023

[Drôme x Ardèche] 4 villages pour prendre de la hauteur (+1 en bonus)

Il aura suffit d’un week-end ensoleillé en février pour me donner envie de prendre un peu de hauteur sans toutefois devoir aller trop loin de Valence ni m’engager sur une randonnée. C’était donc l’occasion parfaite pour aller découvrir quelques villages de charme, nombreux dans la région. Cette fois, me suis dirigée d’une part dans la vallée de la Drôme le samedi et d’autre part dans la vallée de l’Eyrieux le dimanche. Au programme : des vieilles pierres et des points de vue époustouflants sur les paysages environnants. Venez, je vous emmène !

Vue sur Cobonne – Drôme

Deux villages perchés au dessus de la vallée de la Drôme

Cobonne, un village médiéval

J’avais plusieurs fois vu passer des images de Cobonne, un village perché entre vallée de la Drôme et Vercors. Mais je n’avais encore jamais pris le temps de m’y arrêter alors que j’étais plusieurs fois passée à proximité en partant me promener. Réveillée assez tôt un samedi matin, le soleil qui brillait m’a donné envie de sortir. Cherchant où je pouvais aller, j’ai repensé à Cobonne. Le temps d’attraper mon appareil photo et j’étais partie. Je suis arrivée sur place de bonne heure, avant 9.00 du matin. J’ai suivi la direction du parking depuis l’entrée du village et me suis retrouvée au pied d’une muraille médiévale, en haut du village.

Vestiges du donjon et arrière de la petite église de Cobonne

En descendant de voiture, alors que tout est encore très calme dans le village endormi, je n’ai pas pu manquer d’entendre le son de l’eau qui coule. En effet, juste derrière moi, il y avait une fontaine. En m’approchant, je remarque quelques violettes discrètes qui annoncent le printemps à venir. Je profite d’un long moment à me laisser bercer par le bruit de l’écoulement, hypnotisée. L’eau dans le bassin est cristalline et il doit être très agréable de s’y rafraichir lorsqu’il fait un peu chaud.

Passion fontaines de village

Je retourne en direction du mur d’enceinte du village, et passe sous la porte de la Herse. Il s’agit là d’une des deux portes qui donnaient accès au village lorsqu’il était intégralement fortifié à partir du XIVe siècle (l’autre porte a aujourd’hui disparu). Elle donne au nord, sur l’ancien chemin des transhumances. De là, je descends la grande rue, m’arrêtant ici et là devant les façades des maisons restaurées. En effet, après la guerre, le vieux village était presque déserté, et il a fallu (comme dans nombre d’autres vieux villages) la volonté de quelques passionnés qui se sont lancés dans la reconstruction et la réhabilitation des lieux afin d’éviter la disparition du village.

La porte de la Herse vue depuis l’intérieur du village
L’église est adossée au mur d’enceinte
Descendre la rue principale
Admirer les façades encore endormies

Au milieu de la grande rue, une petite place accueille le lavoir, où l’eau coule à flot, transparente. Là encore, je marque une longue pause, hypnotisée par le son de celle-ci. Je me faufile entre les maisons, suivant l’amusant marquage en mosaïques. Puis, je termine en faisant le tour du village fortifié par l’extérieur. Depuis le jardin du donjon, j’aperçois la vallée de la Drôme, dominée par le synclinal de Saoû.

Passion fontaines de village (bis)
Le marquage indiquant les chemins publics m’a fait penser à un personnage égyptien
Au pied du donjon
Depuis le jardin du donjon, vue sur Roche Colombe

Cobonne – Drôme – février 2023

Panoramas depuis le Vieux-Suze

De Cobonne, j’ai pris la direction de Suze. J’avais un peu moins entendu parler de ce village perché mais je l’avais repéré dans une publication de l’office de tourisme listant les villages perchés de la Drôme. La route me fait passer par un petit col sur une route au milieu de nulle part, et m’offre de jolis points de vue sur Cobonne et les environs. L’arrivée à Suze se fait par le village « moderne », celui du XIXe siècle, situé dans le bas. Le Vieux-Suze est un peu plus haut, et je laisse ma voiture sur le parking à l’entrée du vieux village.

Les vignes de Suze et la vue sur Roche-Colombe

Là, j’ai un joli point de vue sur les vignes (Suze est le territoire de l’AOC de la Clairette de Die). Après en avoir profité, je monte vers le village. Lui aussi a été reconstruit et restauré de façon récente. Je m’engage dans les ruelles et calades, multipliant les points de vue sur la vallée de la Drôme, le Vercors et le quartier des Jaux (le village moderne). Si Cobonne m’a charmée par son patrimoine, c’est surtout le panorama depuis Suze qui me plait ici. Mais le temps passe, il va bientôt être l’heure de déjeuner. Aussi je retourne vers Crest où le marché bat son plein afin de me ravitailler… et de rentrer à la maison.

Vue sur le quartier des Jaux
Direction le Vercors
Le quartier des Jaux, dominé par la silhouette des Trois Becs
Ancienne église dans le Vieux Suze

Suze – Drôme – février 2023

Deux villages perchés au dessus de la vallée de l’Eyrieux

Le lendemain matin, le soleil brillait donc toujours, me poussant une nouvelle fois à partir en exploration. Cette fois, j’ai pris la direction de l’Ardèche. Mon idée de départ était d’aller admirer la vue sur la vallée de l’Eyrieux depuis le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux, puis d’improviser !

Le belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux

La dernière fois que j’étais allée avec les enfants me promener le long de la Dolce Via, nous n’étions plus très loin du belvédère mais nous étions alors en période de crise sanitaire et un couvre-feu était en cours. Après notre promenade dans la vallée, il était trop tard pour pousser plus haut. Mais je tenais à revenir pour découvrir le panorama sur la vallée depuis ce belvédère, installé à l’occasion d’une rectification de la route entre les Ollières sur Eyrieux et Saint Michel de Chabrillanoux, mais aussi jeter un oeil à cet ouvrage atypique. En effet, la plateforme a été construite en encorbellement en bordure de l’ancienne route (qui sert maintenant de parking et d’aire de pique-nique) et est entièrement réalisé en bois de châtaigner local.

De la plateforme, le regard embrasse une partie de la vallée et la rivière déroule ses méandres à nos pieds. On est également suffisamment en hauteur pour voir les Monts d’Ardèche modeler le paysage. La vue est clairement époustouflante, et je me laisse hypnotiser par le ballet des ombres des nuages (il faut dire qu’il y a pas mal de vent le jour où j’y suis).

En direction de Saint Sauveur de Montagut
En direction des Ollières sur Eyrieux
Vue sur les Monts d’Ardèche

Belvédère de Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023

Pause dans le village de Saint Michel de Chabrillanoux

Après un long moment de contemplation, j’ai repris la route en direction du village de Saint Michel de Chabrillanoux. L’heure tournait et j’avais l’espoir de trouver de quoi acheter à manger (tout en regrettant de ne pas avoir anticipé quand j’étais plus bas dans la vallée et en commençant à me dire que je déjeunerais plus tard dans la journée en redescendant). En arrivant sur la place du village, j’ai d’abord jeté un œil au point de vue, plus vert, moins minéral que depuis le belvédère. Puis, j’ai pris le temps de regarder la fontaine couler (vous l’avez peut-être déjà compris : j’ai une passion pour les fontaines en fonctionnement).

Panorama depuis la place du village : on devine le Vercors dans le fond
Au pied de la fontaine

J’ai alors avisé le bar -restaurant situé un peu plus loin et qui était éclairé. En m’approchant, j’ai entendu les bruits des discussions amicales et animées qui se tenaient à l’intérieur. Le tout était vraiment très engageant… sauf qu’il n’y a normalement pas de service le dimanche midi (tout au moins à cette période de l’année). Je suis tout de même entrée pour prendre un café. L’accueil était chaleureux et convivial. Des habitués étaient effectivement en grande discussion sur les futurs évènements à venir dans le village et la programmation culturelle des environs. Comme j’avais tout de même un peu faim, j’ai tenté ma chance et demandé s’il était possible d’avoir quelque chose à manger. La patronne m’a proposé un mafé poulet, en me disant qu’il faudrait le temps de cuire le poulet pour que ce soit prêt. Elle m’a ensuite installé une table à côté du poêle, et servi un succulent mafé accompagné d’une délicieuse limonade locale artisanale.

L’arcade à Saint Michel de Chabrillanoux – Le lieu s’annonce comme un « bistrot de vie » et ce n’est pas juste une phrase marketing. J’ai vraiment apprécié le moment que j’y ai passé. Il y a véritablement une âme ici.

Nous avons également un peu discuté… et c’est elle qui m’a donné des idées pour la suite de ma journée ! Elle me conseille ainsi d’aller faire un tour à Chalencon, situé à une quinzaine de kilomètres et de monter par les petits chemins jusqu’à la crête pour mieux profiter du panorama. Puis, elle me suggère de faire un arrêt à Boffres sur le trajet du retour par Vernoux afin de prendre un goûter à l’auberge du village.

Saint Michel de Chabrillanoux – Ardèche – février 2023

Chalencon, village de caractère

C’est ainsi que je suis allée à Chalencon. Il s’agit d’un village de caractère de l’Ardèche (pour mémoire, j’avais déjà découvert en Ardèche les villages de caractère de Beauchastel, Désaignes et Boucieu-le Roi, Saint Montan, mais aussi Vogüe, Balazuc, Labeaume, Jaujac, Alba la Romaine et Rochemaure). Je me suis stationnée à l’extérieur du vieux village et suis partie le découvrir à pied.

Le village perché de Chalencon, dominé par les ruines de son château

Chalencon est un village perché qui domine la vallée de l’Eyrieux, et offre de splendides points de vue. J’ai parcouru les ruelles bordées de maisons en granit aux fenêtres à meneaux, tombant sous leur charme intemporel. J’ai admiré le panorama depuis la place du Valla, dominant d’un côté la vallée et s’ouvrant de l’autre sur le plateau de Vernoux. C’est de ce côté d’ailleurs que l’on peut découvrir les cultures en terrasse qui ont façonné le paysage au fil des siècles.

Dans les rues du village médiéval
L’habitat s’est adapté la pente
La place du Valla sur les anciens remparts
La vallée de l’Eyrieux depuis la place du Valla
Au dessus des toits du village
Cultures en terrasses aux environs du village – vue depuis la place du Valla

Une fois arrivée en haut du village, j’ai continué en empruntant un petit chemin qui se faufile entre des ruines recouvertes de végétation en direction du sommet de la butte. En haut, on devine les vestiges de l’ancien château mais surtout, on bénéficie d’une vue encore plus panoramique sur les environs que depuis la place du Valla. Il y a même une table d’orientation pour mieux se repérer. On aperçoit même le haut du Mont Gerbier de Jonc (où il faudra vraiment que j’aille !).

Continuer à prendre de la hauteur…
Se faufiler entre les ruines…

Chalencon – Ardèche – février 2023

Bonus : un arrêt à Boffres

Après un peu plus d’une heure à Chalencon, j’ai pris la direction du retour ver la maison via Vernoux en Vivarais. Cela me faisait donc passer à côté de Boffres. J’en ai profité pour faire un petit crochet afin de jeter un œil aux ruines du château qui dominent le village (il existe un jeu de pistes à destination des enfants pour découvrir le site, disponible via l’application Baludik). De là, on a un joli point de vue, mais après les paysages montagneux parcourus plus tôt dans la journée, le plateau semble manquer de relief !

L’église et les ruines du château de Boffres
vue sur le plateau de Vernoux

Comme il était effectivement l’heure du goûter, je n’ai pas manqué de suivre le conseil avisé de mon hôte du midi et j’ai donc fait une pause à l’auberge de Boffres. Installée au soleil sur la terrasse, j’ai profité de la vue et, cela avait un goût de vacances. L’auberge travaille beaucoup de produits locaux et le coup d’œil à la carte m’a donné envie d’y revenir pour un déjeuner (affaire à suivre donc..).

Café/cookie maison avec vue

Boffres – Ardèche – février 2023

[projet 52-2023] semaine 9 – quand on arrive en ville

Cette semaine, le projet 52 nous emmène en ville. Que l’on soit habitant de la campagne ou urbain au quotidien, nous avons tous (au moins ponctuellement) besoin de nous rendre en ville quelquefois. Il s’agit donc de montrer ce que nous voyons quand on arrive en ville, que ce soit quelque chose qui nous surprend ou fait partie de notre paysage habituel.

Vous le savez sans doute déjà : j’habite dans un village en campagne, à proximité d’une ville moyenne, et je vais quotidiennement (ou presque) à Lyon où se trouve mon bureau. Pourtant, ce n’est pas Lyon que j’ai choisi de vous montrer. Il y aurait pourtant à faire avec la vue sur les abords de la ville depuis la voie ferrée, la sortie de la gare sur le parvis en travaux, ou encore le coup d’œil à Fourvière alors que le TGV s’engage en direction de Part Dieu. Cette fois, je vous emmène à La Défense, où se trouvent une partie des locaux parisiens de mon entreprise et où je me rends de temps à autre pour des réunions ou des journées de travail. En hiver, lorsque l’on sort de la grande halle du métro/RER à la station Grande Arche de la Défense, le parvis est encore plongé dans l’obscurité mais les bureaux sont éclairés tandis que les gens filent vers ceux-ci, telles autant de fourmis pressées. Cela me rappelle les nombreuses années où je travaillais à La Défense au quotidien et où cette vue était la première que j’avais de cette ambiance urbaine quand j’arrivais depuis ma petite ville de banlieue entourée de forêts !


Si vous voulez découvrir ce qu’il se passe chez les autres participants lorsqu’ils arrivent en ville, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.

[Drôme] une randonnée familiale au centre de la Pangée

A une époque, j’allais assez souvent me promener du côté du château des Cornillans, qui domine la plaine de Valence, avant de pousser jusqu’au centre de la Pangée. Il y a quelques temps, je me suis aperçue que cela faisait des années que je n’y avais pas mis les pieds. En effet, mes dernières sorties dans le secteur s’étaient plutôt concentrées autour de la cascade du Rif et de la grotte de la Dame. Il y a une quinzaine de jours, avec Melle 3e, nous souhaitions une petite promenade à proximité de la maison, afin de prendre l’air. C’était donc l’occasion de retourner à La Baume Cornillane.

Coup d’œil sur les ruines du village médiéval et du château surplombant la colline

Dans les ruines du château

Depuis le village de La Baume Cornillane, la montée vers le château est facile. Il suffit de prendre le chemin éponyme et très vite, on arrive dans les ruines de l’ancien village médiéval. Celles-ci ont été sécurisées et l’on peut s’amuser à deviner les usages des différents lieux. On retrouve par exemple un four à pain ou une cave. Si le village offre moins de possibilités pour jouer à cache-cache que celui du château de Crussol, il permet quand même aux enfants (et aux autres) de s’imaginer des histoires et d’inventer des jeux.

Dans les ruines du village médiéval

Juste au dessus, les vestiges des fortifications sont dominées par ce qu’il reste du donjon du château des Cornillans. Un plan de situation permet de se rendre compte de la surface initiale de la forteresse dont une partie des murs se devinent encore dans la végétation. Construit au XIIe siècle par la puissante famille des Cornillans, le château-fort sera arasé au XVIIe siècle. Entre temps, Catherine de Cornillan, dernière descendante de la famille, aura choisi de se convertir au protestantisme et à sa suite tout le village (d’ailleurs aujourd’hui encore, le village possède un temple mais pas d’église).

Vestiges éventrés du donjon

Depuis l’esplanade au pied du donjon, on peut admirer toute la plaine de Valence et lorsque la météo le permet, on voit les reliefs de l’Ardèche avec entre autres la fente de la vallée de l’Eyrieux et les différents sommets (que l’on peut repérer grâce à la table d’orientation). Malheureusement, le jour de notre sortie une brume couvrait la vallée du Rhône et ne permettait pas d’explorer tout le paysage de ce côté. Mais il est cependant aisé de comprendre la position stratégique du lieu.

Il est également possible de se faufiler dans les ruines du donjon, dorénavant sécurisées.

Au centre de la Pangée

Prendre de la hauteur

Après avoir exploré le château, nous avons continué notre petite randonnée en prenant la direction des roches de la Pangée. Ces rochers calcaires verticaux se dressent le long de la crête. De loin, depuis la plaine, on pourrait même les confondre avec les ruines du château. Melle 3e n’a pas pu s’empêcher de grimper jusqu’au sommet de certains (vous ai-je déjà dit que, tout comme ses frères, elle ne peut pas résister à l’envie d’escalader tout ce qu’il est possible d’escalader : tronc, rocher, paroi, arbre…. ? ).

Dominer la situation
Face aux ruines du château des Cornillans
Complètement perchée !

Un peu de géologie : c’est quoi la Pangée ?

Les rochers de la Baume Cornillane sont localement connus comme étant le centre de la Pangée, l’ancien continent unique. Il y a environ 300 millions d’années, la terre émergée formait un seul continent en forme de C, entouré de Panthalassa un océan géant et abritant la mer de Téthys. Recouverte de forêts luxuriantes, elle voit le développement de nombreuses espèces animales avant de subir la plus grande extinction de masse de tous les temps. 90% des espèces disparaissent tandis que la Pangée se désertifie. La dérive des continents continue à faire son effet. Et, il y a environ 240 millions d’années, la Pangée se disloque en deux supercontinents : le Gondwana et la Laurasia, formant ce qui deviendra l’océan Atlantique. L’ouverture de cet océan permettra de ramener de l’humidité dans les zones arides et de contribuer au développement de nouvelles espèces animales (dont les dinosaures) et végétales.

La situation particulière de La Baume Cornillane a incité certains chercheurs à y situer le centre de la Pangée, même si cette théorie est sujette à controverse. Quoi qu’il en soit, la géologie des lieux est très intéressante et, comme en d’autres lieux de la région, on peut parfois y croiser des fossiles marins pris dans les roches dures. Ils sont les résidus de la mer qui s’étendait là jusqu’au Miocène, héritière de l’ancienne Téthys… et c’est cela qui semble avoir fait dire que le centre du monde ancien se trouvait là. Même si cela est complètement invérifiable et reste sujet à caution, La Baume Cornillane a repris largement cette situation. C’est aujourd’hui le point de départ de jolies balades et un prétexte pour inciter les promeneurs à venir y faire un tour.

Et le Vercors alors ?

La Baume Cornillane est surtout située sur le piémont occidental du Vercors. Le site du château des Cornillans et des roches de la Pangée est dominé par la montagne de la Raye à l’est. Celle-ci culmine à un peu plus de 1000 mètres d’altitude, contre environ 350 mètres pour les ruines du château. Silhouette emblématique, elle semble à la fois toute proche et inaccessible (pourtant un chemin de randonnée permet de rejoindre son sommet en une boucle d’à peine 15 km). J’avoue que je ne me lasse pas d’admirer sa crête, devenue familière au fil des années.

Silhouettes des piémonts du Vercors occidental

Pour cette fois, nous nous contenterons de l’admirer « de loin », assises dans l’herbe au milieu des ruines du château. Le soleil nous réchauffe, et cette journée d’hiver commence à prendre des allures de printemps. Notre seul regret sera finalement de ne pas avoir pensé à emporter de quoi prendre un goûter !

Face à la Raye

La Baume Cornillane – Drôme – février 2023


(*) Plusieurs parkings sont disponibles dans le village, essentiellement autour de la mairie. Celle-ci se situe pile en face du départ du chemin vers le château.
La balade est largement accessible avec des enfants : la première fois que nous l’avons faite, Melle 3e avait 5 ans et cela ne lui a posé aucune difficulté. C’est, par exemple, également parfaitement adapté pour faire une promenade digestive après un repas de famille.

(**) A propos de l’escalade sur les roches de la Pangée, il semblerait que le site ait autrefois été équipé pour l’escalade avec des relais fixes qui se seraient dégradés au fil du temps (peut-être même qu’ils ont été enlevés depuis). Mais je n’ai pas trouvé d’indications fiables quant à l’autorisation de la pratique sur le site même si j‘y ai déjà croisé des grimpeurs. La falaise a entre autres l’avantage d’être facilement accessible par le haut. Il convient quoi qu’il en soit d’être très prudent dès que l’on envisage de faire de l’escalade en site naturel.

[projet 52-2023] semaine 8 – il y a 10 ans

Cette semaine, le thème du projet 52 nous invite à un petit voyage dans le passé puisqu’il s’agit de regarder ce qu’il se passait il y a 10 ans… J’ai donc assez logiquement opéré une plongée dans mes archives, me concentrant d’abord sur février 2013 puis me laissant la possibilité, si je ne trouvais rien à ma convenance, de piocher dans les mois autour.

Ainsi, j’ai retrouvé qu’en mars 2013, je suis allée pour la première fois en hiver sur la Côte d’Azur avec au programme Fréjus, Saint Raphaël, le massif de l’Esterel, la plage du Dramont et Cannes. Mais aussi, j’ai retrouvé de nombreux souvenirs enneigés en février et mars 2013 : de la neige au centre équestre où je me souviens qu’il avait fallu faire la trace en voiture jusqu’au parking, de la neige en Auvergne lors d’un week-end avec des amis pour faire de la randonnée en raquettes et papoter au coin du feu, de la neige à Font d’Urle où la journée de ski/balade/jeux s’était passée sous les flocons, et de la neige sous le soleil au Col de Rousset où j’avais marché jusqu’au col naturel. A cette époque, si les garçons skiaient quasiment toute la journée et pouvaient aller sur à peu près toutes les pistes, ce n’était pas encore le cas de Melle 3e qui prenait seulement 1 ou 2 heures de leçon avec un moniteur (et si je me souviens bien, c’est la dernière année où elle n’allait pas en famille sur les pistes car à l’issue de sa leçon à Col de Rousset, le moniteur avait indiqué qu’elle était dorénavant en capacité de skier partout). Quoi qu’il en soit, ce jour-là, il y a tout juste 10 ans à Font d’Urle (c’était le 24 février), nous avions passé un bon moment à jouer dans la neige, dans les bois aux abords de la station !


Pour voir ce que faisaient les autres participants il y a 10 ans, il suffit de suivre les liens dans les commentaires…

[exposition] « Design ! » au centre d’art de Crest

Le centre d’art de Crest propose une nouvelle exposition depuis le début du mois de février 2023. Elle est consacrée au design, à travers une cinquantaine d’objets cultes. On croise ainsi les grands noms du design, ceux auxquels on pense immédiatement : Philippe Stark, Charlotte Pierrand, Arne Jacobsen, Marcel Breuer (le père du Bauhaus), etc. Mais on trouve aussi des objets que l’on connait bien, que l’on peut croiser chaque jour ou presque et dont le designer est souvent resté dans l’ombre.

Explorer le design du XXe siècle

Le design est né avec l’industrialisation de la production des objets. Il répond à la fois à une nécessité de fonctionnalité et à une fonction esthétique, souvent innovante, tout en permettant une fabrication industrielle. Ainsi, on retrouve parmi les objets exposés :

  • le stylo Bic Cristal et le stylo Bic 4-couleurs
  • la cafetière Bialetti
  • la cocotte-minute
  • la machine à écrire Valentine d’Olivetti
  • le verre de cantine Duralex
  • le premier ordinateur Apple
Jouer avec l’ombre de la cafetière italienne Bialetti
Cette machine à écrire est similaire à celle que j’avais enfant… sauf que la mienne était orange !
Iconiques stylos Bic
Le presse-citron Juicy de Philippe Stark, édité par Alessi, très élégant mais au design un peu « raté » puisqu’il n’est pas très efficace pour presser les agrumes..

Au delà des petits objets, il y a également le mobilier. Entre la chaise longue de Charlotte Pierrand et le fauteuil Poang d’Ikea, on peut voir des chaises de Philolaos (déjà aperçues au Musée de Valence lors de l’exposition de 2020 consacrée à l’artiste), la chaise B34 et le fauteil B3 Wassily de Marcel Breuer, la table et les chaises Tulip éditées par Knoll…

Au premier plan, chaise de Philolaos / en arrière-plan, chaise longue de Charlotte Pierrand
Ambiance sixties avec la table et les chaises Tulip d’Eero Saarinen pour Knoll
Chaise B34 (1933) et fauteuil B3 Wassily (1926) de Marcel Breuer
Au premier plan, la table de Theodore Waddell éditée par Cassina utilise une technique de câbles en tension pour déporter la portance entre le sol et le plateau… Mon vrai coup de cœur dans cette exposition. En arrière-plan, le fauteuil Poem d’Ikea, grand frère du fauteuil Poang actuel, et un bureau de Xavier Paulin.

Si l’exposition permet de toucher du doigt l’histoire du design du XXe siècle, j’ai regretté la légèreté des cartels qui ne permettent pas de mettre en avant la complexité de celle-ci. La qualité des objets présentés ne suffit pas à rattraper l’absence de contextualisation (période historique, interactions avec d’autres designers, liens avec les avancées technologiques..) et une mise en place manquant de lisibilité : ce n’est ni chronologique, ni thématique. Cela a amené Melle 3e à la conclusion suivante : « en fait, c’est juste des tables et des chaises »…

Bonus : heure dorée sur Crest

En sortant de l’exposition où nous étions allées en fin d’après-midi, nous avons fait un tour dans les rues de Crest où nous étions pile à l’heure pour admirer la lumière de l’heure dorée sur la tour de Crest et sur la rivière Drôme.

Crest – Drôme – février 2023

(*) L’exposition « Design ! » se tient jusqu’au 30 avril 2023 au centre d’art de Crest.

[Drôme] 3 idées de balades en hiver

Le mois de février nous offre souvent une alternance de journées ensoleillées et de jours au ciel plus gris. Parfois aussi, la neige vient faire une incursion jusques dans la plaine. Cela été le cas cette année. Je n’aime pas trop prévoir de longues promenades un peu lointaines à cette période de l’année car la météo a vite fait de devoir nous faire changer nos plans. Je privilégie donc les petites sorties plutôt proches de la maison et ne demandant pas de devoir être trop préparées. Voici donc un petit aperçu de celles que j’ai faites depuis le début du mois.

Vue sur la vallée du Rhône depuis le Haut-Livron

Depuis le Haut-Livron jusqu’à la Tour du Diable

Cela faisait un moment que j’avais envie d’explorer le Haut-Livron, village perché à l’intersection des vallées du Rhône et de la Drôme. Début février, j’ai profité d’un atelier qui se passait à Livron pour finir l’après-midi par une balade-découverte du vieux village. Partant de la N7, j’ai suivi les panneaux indiquant le vieux village où j’ai facilement trouvé un stationnement sur l’un des petits parkings niché au cœur des rues étroites (il est aussi possible de se stationner en bas autour de la nationale et de monter à pied par les petites rues). J’ai ensuite plus ou moins suivi le parcours patrimonial qui permet de passer devant les principaux points d’intérêt : ancienne église, château, maisons de la Renaissance, maison consulaire, beffroi… Le Haut-Livron s’avère riche d’un passé historique conséquent du fait de sa position stratégique.

Dans la rue principale
Façade Renaissance
Porte cloutée ancienne
Le beffroi et la maison consulaire

Assez vite, mes pas m’ont rapprochée du cimetière qui domine le village. J’y suis entrée dans l’idée de profiter de la vue sur les deux vallées que laissait présager la situation géographique. J’avoue ne pas avoir été déçue par le paysage qui s’offrait à moi. D’un côté, la vallée du Rhône se déploie et permet d’apercevoir l’agglomération valentinoise et le massif de Crussol avec l’Ardèche qui me fait face. De l’autre côté, les tresses de la rivière Drôme se dessinent entre les arbres dénudés tandis que le massif de la forêt de Saoû dresses ses murailles à l’horizon.

Vue sur la vallée du Rhône, avec l’Ardèche juste en face
Vue la vallée de la Drôme
Au fond, la forêt de Saoû se détache, tandis qu’on aperçoit les vignes de Brézème cultivées en terrasse sur le coteau au premier plan.

Dominant la vallée de la Drôme, j’aperçois un chemin qui longe le cimetière en direction du coteau de Brézème où les vignes sont cultivées en terrasse. Lorsque l’on passe sur la route qui borde le coteau, on aperçoit une tour en ruines. C’est l’occasion d’aller la découvrir de plus près. Je m’engage donc sur le sentier qui me réserve encore de jolis points de vue sur la vallée de la Drôme. Je croise quelques autres promeneurs sur ce chemin facile d’accès. J’arrive assez rapidement à la Tour du Diable. Il s’agit d’un vestige de la première enceinte de la ville, datant vraisemblablement du XIIe siècle. Son nom vient d’une légende presque aussi vieille que la tour : le garde posté au sommet de la tour pour le guet de nuit se serait systématiquement retrouvé, le matin, endormi au pied de la tour close sans savoir comment il était arrivé là.

La Tour du Diable de Livron

Je continue au-delà de la tour du Diable, en direction du vignoble. J’hésite à emprunter un sentier qui semble faire le tour de la colline. Mais partie sans carte je préfère ne pas m’engager n’importe où (avec une cheville encore en cours de rééducation), et je choisis de faire (sagement) demi-tour pour regagner le village. Je reviendrai pour randonner au cœur des vignes….

Celui qui observe les passants….

Livron – Drôme – février 2023

A la base de loisirs de Montélimar

L’an dernier, à peu près à la même époque, j’avais passé un dimanche à la base de loisirs de Montélimar car Melle 3e était y en CSO. Cette année, nous avons réitéré avec une formule très similaire : un départ des écuries à 5.45, et un retour en toute fin de journée. Comme la dernière fois, j’ai pu profiter du lever de soleil sur le lac de la base de loisirs. Par contre, nous sommes reparties cette année avant le coucher du soleil (il n’y avait pas de cavaliers du centre équestre de Melle 3e engagés dans les dernières épreuves de la journée, aussi nous n’avons pas eu à rester jusqu’au bout). Si j’ai beaucoup marché au cours de la journée, je n’ai pas fait le tour du lac (environ 2.5 km) faute de temps « libre ». Cela ne m’a pas empêchée de profiter des jolies lumières tout au long de la journée, et d’observer quelques oiseaux…

Les couleurs douces du matin au bord de l’eau
Lever de soleil
Soleil de fin d’après-midi
Profiter d’un moment de calme

Base de loisirs – Montélimar – Drôme – février 2023

Dans la neige à Chabeuil

J’avais loupé le premier jour de neige de l’hiver autour de chez moi en raison d’un déplacement professionnel à Paris. Mais quand il a de nouveau neigé début février, j’ai pu en profiter. De la neige avait vaguement été annoncée pour la nuit mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle tienne. Cependant, en me réveillant, j’ai noté que la luminosité dehors était un peu « étrange ». C’était clairement celle des jours de neige ! Un coup d’œil par la fenêtre de l’étage ne laissait aucun doute. Une fine couche blanche recouvrait les toits et la campagne. Ni une ni deux, je me suis dépêchée de m’habiller et d’attraper chaussures de rando et appareil photo pour filer dans les bois avant que les températures ne montent et fassent tout fondre.

Une fine pellicule blanche recouvrait les toits du village

J’ai rapidement rejoint la colline de la Gontarde. J’aime cet endroit, petit coin de nature au cœur du village. Au fond d’un petit bois, on peut y découvrir une très jolie vue sur la plaine de Valence (idéale au coucher du soleil), la Vierge du Vœu de Chabeuil, et les ruines d’une tour médiévale. Sur place, il suffit de suivre les sentiers qui vont d’un point à l’autre, en passant par quelques tables de pique-nique et des agrès sportifs. Je suis ensuite redescendue sous le village, en bordure de pâtures où quelques chevaux sont installés. Après une heure à marcher dans la neige et prendre l’air, il était temps de rentrer… pour le petit déjeuner !

Sur les chemins de la colline de la Gontarde
Dans les bois
L’ancienne tour médiévale, vestige du château qui existait là
La tour de la Gontarde dans la neige
Dans les prés

A noter : le lieu est agréable pour une petite promenade même sans neige. La tour de la Gontarde fait partie du parcours-patrimoine dans les rues du village.

Chabeuil – Drôme – 7 février 2023


Bonus : jolies lumières sur Upie

En rentrant de Livron, alors que je passais entre Montoison et Montmeyran, la lumière était époustouflante, magique contraste entre le soleil de fin de journée à l’ouest et un ciel noir de pluie à l’est. Je me suis arrêtée à Upie, au niveau du cimetière pour en profiter. L’effet sur la chapelle Sainte Baudile était vraiment impressionnant !

Entre pluie et soleil sur la campagne
Lumière dorée sur fond noir – sans filtre – sur la chapelle Sainte Baudile

Upie – Drôme – février 2023

[petits moments] janvier 2023 en vrac

Si je compte bien, la dernière fois que je vous ai proposé un billet avec des photos en vrac, cela remonte à juillet dernier, soit il y a 6 mois ! Clairement, ce n’est pas parce qu’il ne s’est rien passé depuis, mais plutôt car toutes mes photos ont réussi à trouver une place dans un article plus structuré. Or, en ce début d’année, je m’aperçois que j’ai quand même pas mal d’images que je ne sais pas trop comment partager avec vous. Il m’a donc semblé logique de vous proposer un nouveau mois en vrac…


Commencer l’année

J’ai débuté l’année avec une très jolie composition florale, de chez Fleurs d’Eucharis (rue des Alpes à Valence).


Du miel et des pierres en Ardèche

Au calendrier de l’après de Rhône Crussol Tourisme, j’ai eu le plaisir de gagner du miel. Je suis donc allée à la miellerie A Tire d’Aile pour récupérer mon lot de 3 pots de miel… et j’en ai acheté un en plus car je n’arrivais pas à me décider sur lequel prendre parmi les variétés proposées.

Miellerie A Tire d’Aile – La Bâtie – Champis – Ardèche

J’en ai profité pour faire un tour (très) rapide dans le village de la Bâtie à Champis. Il faisait en effet très froid et le vent soufflait fort. J’avais envisagé de faire le circuit des mégalithes mais je me suis contentée d’un coup d’œil à la Pierre Branlante. Je reviendrai pour voir les autres pierres !

Vue sur la campagne depuis la table d’orientation de la mairie
La pierre branlante de la Bâtie, à la sortie du village

Champis – Ardèche


Autour de la truffe à Valence

En janvier (le samedi 21 et le dimanche 22 plus précisément), il y a également eu le festival Truffe – une planète à déguster à Valence. L’an dernier, j’avais visité une exploitation trufficole. Cette année, je me suis contentée de faire un tour avec Mr 2e sur le marché du terroir et sous le chapiteau des animations où nous avons dégusté ravioles et beurre à la truffe.

J’ai bien aimé les messages truffés sur les tables, la vaisselle et les serviettes !


Une promenade matinale à Lyon

Alors que Melle 3e est en pleine réflexion concernant sa future orientation post-bac, nous avons commencé à arpenter les salons et journées portes ouvertes. Ainsi, le dernier week-end de janvier, nous étions à Lyon. Nous en avons profité pour une promenade en ville, de Bellecour aux Subsistances, en passant par la rue de la République, la place des Terreaux, et les quais de Saône. Nous sommes également aller voir les locaux de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Nous avons ainsi jeté un œil à l’exposition Diatomées, et en particulier dans le Réfectoire des Nonnes où étaient présentées des réalisations des élèves de 4e année.

La fontaine Bartholdi de la place des Terreaux (à sec en cette période hivernale) // le calme des quais de Saône un samedi matin de bonne heure
La grande verrière de l’ENSBA aux Subsistances // Diatomées dans le Réfectoire des Nonnes

[Isère] une randonnée en raquettes à Villard-de-Lans

La neige a mis longtemps à pointer ses flocons cet hiver mais mi-janvier, elle s’est enfin décidée. Après des semaines à l’attendre, elle avait enfin recouvert le Vercors en quantité suffisante pour permettre une sortie en mode nordique. Mr 2e allait pouvoir étrenner ses nouveaux skis de fond et moi ressortir mes raquettes. Toutes les stations étaient en effet ouvertes pour le week-end du 21/22 janvier, promettant de jolis moments enneigés.

Ambiance nordique à Bois Barbu

Direction le domaine nordique du Haut Vercors

J’avais assez logiquement prévu de me rendre au Grand Echaillon, en raison de sa proximité avec la plaine de Valence (et donc de chez moi). Toutefois, avant de partir ce samedi matin-là, j’ai vérifié la météo et outre les températures glaciales prévues sur tout le Vercors, il était annoncé un très fort vent du nord sur la partie ouest du massif, faisant chuter le ressenti de température bien en dessous de -15°C à Léoncel. Vite, j’ai cherché un plan B permettant de bénéficier de meilleures conditions météo. Après avoir envisagé de me rendre à Herbouilly, j’ai choisi de filer sur Villard-de-Lans. C’est le même domaine, celui du Haut Vercors, mais la route est un peu moins longue.

Depuis la plaine de Valence, je suis passée par Pont-en-Royans et les gorges de la Bourne. Je crois que j’aime définitivement mieux cette route en hiver qu’en été. Creusée en partie à flanc de montagne, elle fait partie des routes vertigineuses du Vercors construites au XIXe siècle. Quand les montagnes sont couvertes de neige et que les stalactites de glace surgissent des surplombs de la paroi, cela ajoute une dimension épique à l’ensemble. La route des gorges de la Bourne est sans doute moins impressionnante que ses consœurs de Combe Laval ou des Ecouges (j’avais été en outre très impressionnée par le tunnel de cette dernière : non éclairé, à une seule voie, en double sens, avec une courbe au milieu de ses presque 500 mètres de long… mais il fait l’objet de travaux visant à l’éclairer au passage de véhicules et à signaler la présence d’un autre véhicule dans le tunnel avant de s’y engager. Restera donc l’effet du tracé de la route en encorbellement ). Mais elle est aussi nettement plus aisée à circuler, même s’il y a quelques endroits où on ne peut pas croiser un autre véhicule et où il faut donc se méfier. Elle est également bien dégagée en hiver.

Ce samedi matin, la route des gorges de la Bourne offrait donc son spectacle hivernal mais aussi de très bonnes conditions de route, malgré le froid. Je n’ai pas pu prendre de photos car je conduisais et les endroits pour s’arrêter sont rares (et peu accessibles en conditions hivernales). Une fois arrivés à Villard-de-Lans, nous avons pris la direction de Bois Barbu, qui est une des trois portes d’entrée sur le domaine nordique du Haut Vercors, avec toujours une route bien dégagée jusqu’à l’entrée de la zone de stationnement.

Vue depuis le foyer nordique de Bois Barbu

Dans la forêt entre Bois Barbu et Valchevrière

Après le queue à la caisse des forfaits car il y avait foule à vouloir profiter de ce premier jour de ski de l’année, Mr 2e est parti sur les pistes de fond tandis que j’ai filé sur les sentiers balisés pour les balades en raquettes. J’ai choisi de partir en direction de Valchevrière sur une piste verte. La promenade en aller/retour fait un peu plus de 7 km et est donnée pour 3h. Comme je disposais de 2h15 avant de retrouver Mr 2e au foyer nordique de Bois Barbu (en prévision de déjeuner), je savais que je n’irai pas jusqu’à Valchevrière cette fois, mais cela me permettait de suivre un balisage.

Au départ du foyer nordique de Bois Barbu/caisse des forfaits de ski de fond

Très vite, le chemin s’enfonce dans la forêt. Il y a peu de randonneurs ce matin-là et je me retrouve très vite seule sur mon itinéraire. Autour de moi, les arbres majestueux sont recouverts de neige. L’ambiance est féérique. Le silence est seulement troublé de temps à autre par le bruit de la neige qui dégringole des branches secouées par un petit coup de vent.

Dans la forêt
… au milieu des arbres couverts de neige.

Au gré des clairières que je traverse, j’aperçois le ciel bleu au dessus des cimes des arbres. Le temps ne compte plus. Je profite de la beauté des paysages qui m’entourent et du calme absolu. Avec le bruit de mes raquettes dans la neige, je me fais presque l’effet d’être une intruse dans cet environnement si paisible. Le chemin monte puis redescend à plusieurs reprises, et finit par déboucher le long d’une piste de ski de fond (sur ce qui est en été, la route permettant de rejoindre Herbouilly depuis Bois Barbu). Je la longe sur quelques dizaines de mètres en prenant soin de bien garder ma droite pour ne pas gêner les skieurs sur cette piste à double sens. Puis de nouveau, le chemin s’enfonce dans les bois.

Apercevoir le bleu du ciel au passage des clairières
Avez-vous repéré la balise ?

Le sentier s’enfonce le long d’une piste forestière tandis que le soleil parvient à se frayer un passage à travers les branches. Soudain, un bruit me fait me retourner. Le vent a balayé la neige des branches qui tombe dans le rayon du soleil en une vision fantasmagorique. J’ai perdu la notion du temps et de la distance dans ce paysage immaculé, aussi je regarde ma montre. Je dispose d’encore un peu de temps avant de devoir rebrousser chemin. Je décide donc de continuer à avancer. Le chemin me ramène le long de la piste de ski. Je dépasse un des stations du chemin de croix qui va de Villard-de-Lans à Valchevrière en mémoire des résistants du hameau.

Quand la neige tombe des branches dans un rayon de soleil….
La station n°11 du chemin de croix menant de Villard-de-Lans à Valchevrière

Je ne vais pas aller jusqu’au hameau de Valchevrière car il me reste selon mon estimation encore au moins 800 mètres pour y arriver. J’hésite cependant à pousser jusqu’au belvédère mais je commence à fatiguer (et ma cheville qui se remet tout juste d’une entorse montre elle aussi des signes de fatigue). Aussi, après une petite pause, il est temps pour moi de prendre le chemin du retour à Bois Barbu. Pour cela, il me suffit de revenir sur mes pas. Après avoir quitté le bord de la piste de ski, je ne me méfie cependant pas assez et glisse dans une descente. La poudreuse amortit fort heureusement la chute, mais il me faut un petit moment pour réussir à me dépêtrer de mes raquettes et me relever. Je reste donc prudente dans les descentes qui suivent, mais bien vite je suis de nouveau sur un terrain plus plat et je peux reprendre un bon rythme.

C’est dans la descente à gauche que j’ai glissé…
Un dernier effort de montée et c’est l’arrivée !

J’arrive à Bois Barbu en même temps que Mr 2e. Après avoir un temps envisagé de déjeuner sur place, nous préférons retourner à la voiture et nous acheter sur la route de quoi manger. Nous sommes en effet tous les deux bien fatigués de nos efforts !

Site nordique du Haut Vercors – porte de Bois Barbu
Villard-de-Lans – Isère – janvier 2023

(*) L’accès aux promenades en raquette est gratuit. De nombreux itinéraires sont possibles à partir de différents lieux de la station de Villard-de-Lans/Corrençon-en-Vercors.
L’accès aux pistes de ski de fond est soumis à l’achat d’un forfait. Il est chargé sur un support réutilisable à acheter la première fois. Cette carte peut servir pour charger des forfaits de ski de fond ou de ski alpin sur la station. Et elle est utilisable longtemps : j’étais contente d’avoir pensé à en emporter une que j’avais à la maison et dont la dernière utilisation datait de 2014 pour le domaine alpin ! De plus, le tarif enfant s’applique jusqu’à 20 ans.
Pour tout savoir des autres activités proposées sur la station, et scruter les webcams, il suffit de se rendre sur le site internet de l’office de tourisme de Villard-de-Lans/Correçon-en-Vercors.


Un peu d’histoire : la bataille de Valchevrière

Si je n’ai pas pu aller jusqu’au hameau de Valchevrière cette fois, je souhaite quand même vous parler un peu de son histoire. Le hameau, niché au cœur de la forêt, avait été peu à peu déserté durant l’entre-deux-guerres, habité uniquement en été par quelques paysans gardant leurs troupeaux. Les maisons ont été utilisées comme camp par des maquisards, menés par le lieutenant Chabal. Le 21 juillet 1944 est lancée l’opération générale contre la Résistance du Vercors. Parmi les évènements les plus marquants, on retient souvent l’atterrissage de planeurs allemands à Vassieux-en-Vercors entre le 21 et le 23 juillet et les combats qui s’en sont suivi. Mais la bataille de Valchevrière a également été particulièrement violente. Dans la journée du 22 juillet, au niveau du belvédère, sur la route, les résistants sont attaqués par plus de 300 hommes de l’armée allemande. La compagnie Chabal tiendra sa position le plus longtemps possible mais sera finalement débordée par une armée mieux équipée et plus nombreuse. Une fois le verrou de Valchevrière tombé, les allemands gagnent la maîtrise de tout le Vercors Sud. Ils incendient les maisons vides de Valchevrière, n’épargnant que la chapelle, afin qu’elles ne puissent plus servir de refuge pour la Résistance. Le hameau ne sera jamais reconstruit. Il est maintenant, tout comme le belvédère un lieu de mémoire.

(*) En été, le belvédère de Valchevrière est accessible directement depuis la route entre Villard-de-Lans et Herbouilly. En hiver, il faut y aller à pied (raquettes) ou à ski de fond. Depuis le belvédère, un chemin forestier conduit au cœur du hameau.