Début octobre, alors qu’il avait beaucoup plu quelques jours avant, je suis retournée voir la cascade à La Baume Cornillane. Je suis arrivée au pied de celle-ci pile quand un rayon de soleil parvenait à se frayer un chemin à travers les feuillages des arbres, créant un cercle de lumière là où l’eau chute. Il flottait de la magie dans l’air !
Je suis restée très longtemps à contempler le spectacle. J’ai réussi à faire le tour de la mare en passant dans l’autre côté du ruisseau en aval pour avoir une meilleure vue. C’était doux, calme, relaxant…
Puis, la course du soleil l’a fait passer derrière les arbres. La rai de lumière s’est assombri… Il était temps pour moi de rebrousser chemin !
Cascade du Rif – La Baume Cornillane – octobre 2021
Pour cette 43e semaine du projet 52, je vous propose de jeter un oeil vers le sol. Finalement, la photo que j’avais choisie la semaine dernière pour illustrer le thème monochrome aurait très bien pu convenir à ce thème-ci !
Mais puisque que samedi dernier, j’avais initialement pensé à des feuilles d’automne sur le sol, c’est ce choix que j’ai retenu pour « Les yeux au sol »…
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Pour découvrir ce que les autres participants ont vu sur le sol, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : Cette semaine, je profite tout le week-end de moments en famille, et je ne suis pas certaine de disposer du temps ni de la connexion nécessaire pour passer par ici ! Je viendrai donc découvrir vos participations en début de semaine. Si vos commentaires partaient en modération, il est possible que je ne puisse pas les valider avant lundi. Quoi qu’il en soit, je ferai cela le plus vite possible.
C’est au cours des Journées du Patrimoine que j’ai eu l’occasion de visiter la Préfecture et l’Hôtel du Département de la Drôme. Si j’avais déjà vu passer des photos, cette plongée dans l’architecture et la décoration très 60’s des lieux a été une véritable découverte.
Durant la seconde guerre mondiale, la Préfecture de Valence a été détruite au cours de bombardements. Elle s’est ensuite installée dans des locaux provisoires. La construction d’un nouveau bâtiment a été lancée sur le site de l’ancienne citadelle et caserne Chareton au début des années 1960. Le projet est signé George Goldfard et Maurice Biny. Le bâtiment d’origine est très représentatif de l’architecture de cette période : dalles de béton, murs rideaux, escalier d’accès monumental.
A la fin des années 1980, un concours est lancé pour réaliser une extension, destinée à héberger les services du département qui, suite aux lois de décentralisation, ne dépendent plus de la préfecture. Le projet retenu est en courbes et contre-courbes, tranchant avec la linéarité du bâtiment d’origine. L’escalier monumental est détruit, un péristyle est ajouté, et l’accueil du public est complètement repensé.
Outre l’aspect architectural à proprement parler, c’est l’ensemble des éléments décoratifs qui plongent le visiteur dans une esthétique moderniste des années 1960. Panneaux de bois, métaux, verre et skaï se mélangent et nous propulsent dans un décor au charme d’un luxe désuet.
Dans la salle de l’assemblée départementale, un lustre monumental veille sur les délibérations et apporte une solennité supplémentaire aux pupitres de bois roux. Dans le grand salon, la hauteur sous plafond soulignée par les luminaires, la double exposition, les immenses baies vitrées et les couleurs chaudes des décors permettent de créer une ambiance à la fois conviviale et officielle.
En faisant le tour du bâtiment, on arrive du côté des appartement privés du préfet. Les baies vitrées, là encore, cassent la rigueur du bâtiment et baignent les lieux de lumière. Le hall d’entrée donne l’impression de se trouver dans le lobby d’un luxueux hôtel des années 60 et on ne serait que moyennement surpris d’y croiser James Bond sous les traits de Sean Connery. Un élégant paravent de métal dissimule habillement le vestiaire et l’accès aux sanitaires. Une toile de Cathelin apporte une touche de couleur sur le mur paré de pierre. Les pièces desservies reprennent les mêmes codes en les déclinant selon leur usage : salle à manger avec sa crédence, fumoir et sa cheminée… Chaque fois, une attention particulière a été apportée aux luminaires, dessinés spécialement pour les lieux. Tous les détails ont été pensés pour raconter la grandeur des institutions hébergées dans le bâtiment.
La visite se termine. Il est temps de revenir au XIXe siècle !
Le lustre de la salle de l’assemblée départementaleLe salon d’apparatAccès extérieur des appartements privés du préfet Le hall desservant la salle à manger et le fumoirDans le hallAmbiance lobby d’hôtel 60’s !Le plafond de la salle à manger et le mur du fumoirBois et alu pour la rampe de l’escalierLe grand salon d’apparatL’escalier de l’extension pour le conseil départemental et son puits de lumière
Préfecture et hôtel du département de la Drôme – septembre 2021
Cela faisait plusieurs années que je n’étais pas allée me promener le long des canaux du Charran. A une époque, j’y allais assez régulièrement car ils sont situés non loin de l’ancienne école des enfants et je m’y baladais quand j’avais un peu d’avance pour aller les chercher. Début septembre, La Valentinoise a posté sur son compte Instagram une photo très exotique qui m’a donné envie de retourner y faire un tour !
Me voici donc partie un dimanche après-midi aux allures estivales à la redécouverte des canaux du Charran. Je décide de suivre approximativement l’itinéraire du plan des canaux disponible à l’office de tourisme. Je commence ma balade sur la rue Jean Jaurès, remontant jusqu’à la rue Faventines le long du canal. L’eau s’y écoule paisiblement, à l’ombre des arbres. Quelques canards font une sieste dans un rayon de soleil sur la rive opposée au chemin.
Arrivée à l’angle de la rue Faventines, je reviens sur mes pas, plutôt que de longer la rue (souvent passante). Je traverse la rue Jean Jaurès… et me retrouve plongée dans un des plus jolis et exotiques secteurs des canaux de la ville de Valence. Un charmant petit pont enjambe le canal (au bout de l’allée Justina) tandis que le cours d’eau longe un jardin peuplé de bananiers. Une intuition me fait lever les yeux à la recherche de bananes dans le feuillage… et je découvre un régime de bananes en cours de croissance autour de la fleur du bananier.
Je reste un bon moment à admirer cela, à tel point que je ne remarque même pas tout de suite les chats qui m’observent ! Il faut dire que l’un, tigré de gris, est totalement immobile sur un muret quasiment de la même couleur que son pelage.
Continuant ma promenade, je longe des secteurs où les rives sont plus sauvages, tout en étant à quelques pas des immeubles. Puis, j’arrive au Jardin des Sources du Charran. Là, des jardins partagés bordent une zone humide. C’est un lieu de promenade et de vie, fréquenté par les habitants du quartier. J’y flâne un petit moment, échangeant quelques mots avec des personnes promenant leurs chiens.
Je rejoins la rue Thiers, et me glisse sur le petit chemin à l’arrière des maisons. La végétation y est dense, et les libellules très nombreuses. Je suis leur vol du regard, attendant le moment où elles vont se poser. J’arrive à en photographier une sur une feuille de ronces. Puis, j’en avise une sur un brin d’herbe. Je m’approche doucement, craignant qu’elle ne prenne son envol, mais elle aura la délicatesse de rester jusqu’à ce que j’ai pu prendre ma photo.
La balade, annoncée pour 30 minutes sur le site de l’office de tourisme, aura finalement duré quasiment 1 heure avec le temps que j’ai pris à observer la nature et la biodiversité qui peuple les rives des canaux du Charran.
Petit pont de bois et jardin exotiqueBienvenue dans la JungleFleur de bananier et régime de bananesBrigade féline de surveillance du voisinageA deux pas des immeubles, le canal version sauvageAu jardin des sources du CharranJardin partagé du CharranDans la zone humide du CharranGracile demoiselle
Le long du canal du Charran – Valence – Drôme – septembre 2021
Le weekend dernier, c’était la braderie de Romans, dont le thème était les 80’s. A cette occasion, une salle d’arcades avait été installée. C’était l’occasion rêvée pour faire un peu de retrograming, et quelques parties de Space Invader ou de Pacman sur des bornes restaurées !
Nous en avons aussi profité pour un petit tour dans la ville, histoire de jeter un oeil à la Tour Jacquemart récemment restaurée.
Pour cette 42e semaine (déjà ! ) du projet 52, le thème est monochrome.
Je n’ai pas l’habitude de photographier des couleurs uniques… Il a donc fallu que je réfléchisse un peu pour trouver quelque chose qui collerait au thème en ne présentant donc qu’une seule couleur mais avec un peu de nuances tout de même pour le relief.
J’avais pensé à un tapis de feuilles mortes mais je n’en ai pas trouvé de joli dans un premier temps. Et alors que je prenais l’air, c’est apparu comme une évidence. Si mon sujet était bien à mes pieds, il ne fallait pas que je cherche du côté de l’automne qui s’installe mais des couleurs de la belle saison qui durent… Le coin de pelouse auprès duquel je me trouvais allait faire un sujet répondant à tous mes critères !
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Pour voir les couleurs des autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : Cette semaine encore le weekend s’annonce bien rempli et j’ai très envie de profiter du soleil annoncé. Je ne serai donc pas très présente sur internet et je viendrai un peu plus tard jeter un oeil à vos participations. Quoi qu’il en soit, si vos commentaires partaient en modération, je vais essayer de passer plusieurs fois rapidement pour les valider au cours du weekend.
Comment expliquer que nous n’étions jamais allés en famille au Musée de la Chaussure de Romans ? Sans doute un concours de circonstances : une thématique qui n’attirait pas les enfants quand ils étaient plus jeunes, une fermeture longue suite à l’épisode de grêle du printemps 2019, des confinements, le manque de temps…. Bref, si pour ma part j’avais déjà eu l’occasion de visiter le Musée de la Chaussure, ce n’était pas le cas des enfants. Aussi, nous avons décidé de remédier à cela à la fin de l’été, en profitant d’un dimanche de gratuité.
Traverser les jardins pour se rendre jusqu’à l’entrée du Musée est toujours un plaisir. On en profite pour jeter un œil aux jets d’eau et admirer l’architecture et l’ordonnancement du bâtiment.
Puis, on débute la visite. Au niveau du salon d’essayage (actuellement fermé pour des raisons sanitaires), j’avise quelques paires de sandales colorées que je me verrai bien porter. Mais ce sont les machines et explications sur les étapes de la fabrication des chaussures qui attirent toute notre attention.
Fort de ces explications, nous pouvons entamer le parcours historique et géographique dans les anciennes cellules des Visitandines dans l’ancien couvent desquelles a été installé le musée. Comme lors de mes précédentes visites, je suis impressionnée par la diversité et la qualité des collections.
Après ce voyage temporel, nous prenons le temps de nous attarder sur la période contemporaine dans les dernières salles. Certaines vitrines sont agencées telles des boutiques de luxe. Mais ce sont les chaussures les plus récentes qui attirent notre attention, et parmi elles, l’une des dernières acquisitions du musée : une paire de chaussures à crampon de Kilian M’Bappé. J’avoue qu’avant d’avoir visionné le film explicatif, je n’avais aucune idée de ce qui pouvait bien faire la particularité de ces chaussures en dehors de leur prestigieux propriétaire… et j’ai découvert à quel point une paire de chaussure de sport de haut niveau est en réalité une petite merveille de technologie !
Après un passage par le ludique photomaton, il est temps de quitter l’univers fascinant de la chaussure…
Dans les jardins du Musée de la ChaussureCôté jardinsPassion escaliers…Sandales colorées dans le salon d’essayageComme dans une boutique de luxeLes chaussures de Kilian M’BappéJe crois avoir pris en photo toutes les paires de salomés que j’ai croisées… sans doute un signe que c’est ce genre de chaussures dont j’avais envie pour l’automne ?Trouvez nos pieds !
Musée de la Chaussure – Romans sur Isère – Drôme – septembre 2021
Si j’étais déjà allée à Mirmande au printemps ou en plein été, je n’y étais jamais allée en arrière-saison. C’était sans doute une erreur car cela permet de se promener dans le village avec le beau temps mais sans la forte affluence du début ou de la pleine saison.
Arrivés en début d’après-midi, c’est sans aucune difficulté que nous avons trouvé un stationnement. Nous avons alors commencé à arpenter les ruelles, profitant des nombreux points de vue sur les alentours. Nous avons jeté un œil aux boutiques de charme et aux productions artisanales. Nous avons croisé quelques chats, maîtres des lieux. Nous avons pris un rafraichissement à l’ombre d’une terrasse tout en admirant le paysage. Mirmande nous a offert une jolie promenade, calme et agréable.
Toutefois, le choix d’aller à Mirmande avait été motivé par la rétrospective sur l’œuvre de Cathelin qui se tenait à l’église Sainte Foix. Arrivés en haut du village, après avoir pris le temps de regarder les toits du village et le paysage, nous sommes entrés dans l’ancienne église, devenue centre d’exposition. Nous ne savions pas trop à quoi nous attendre et n’avions aucune idée des œuvres exposées. Et nous sommes de nouveau tombés sous le charme des tableaux, qu’il s’agisse des paysages drômois, des lavandes, des scènes de vie au Mexique ou au Japon, ou bien encore des natures mortes avec leurs couleurs éclatantes et leurs traits minimalistes. Quelques dessins ainsi que des tapisseries dont les cartons avaient été dessinés par Cathelin complétaient l’ensemble de cette exposition très riche.
Après cela, il était temps de reprendre le chemin du retour, non sans avoir noté de revenir à Mirmande… et de guetter les prochaines expositions autour de l’œuvre de Cathelin !
Il doit s’agir de l’une des portes les plus photographiées du village !Vue sur les alentoursFleur de fin d’étéL’église Sainte Foix, où se tenait l’exposition (dont il n’était pas possible de faire des photos)Charmantes ruelles…
Mirmande – Drôme – septembre 2021
(*) Bernard Cathelin est un artiste contemporain drômois (1919 – 2004). Je l’ai découvert en arrivant dans la Drôme il y a 10 ans et je suis tombée sous le charme de son style, remarquable. Je regrette d’avoir manqué l’ouverture au public de son atelier il y a 2 ans et j’espère avoir l’occasion de m’y rendre une prochaine fois. En 2014, le Musée de Valence lui avait consacré une monographie que j’avais alors visitée. A la sortie de l’exposition à Mirmande, j’ai acheté quelques reproductions… en attendant de trouver raisonnable de craquer pour une lithographie !
Au printemps dernier, alors que confinement, restrictions de distance et couvre-feu étaient de mise, je suis plusieurs fois allée au Jardin des Sables. Ce petit havre de paix et de verdure, à peu de kilomètres de chez moi, était une respiration bienvenue après les longues journées de télétravail. Il y a une quinzaine de jours, j’ai eu envie d’y retourner, pour découvrir ce jardin à un autre moment de l’année, quand la saison bascule de l’été à l’automne.
Doucement, les feuillages des arbres commencent à virer de couleur. Quelques fleurs sont encore présentes mais les hydrangeas sont pris leurs teintes automnales. Les écorces des bouleaux changent, donnant un intéressant jeu de texture sur les troncs. Et au bord des chemins, des colonies de champignons nous rappellent que l’automne s’installe.
Fin de floraison pour les rosiersLe charme des fleurs fanées des hydrangeasQuand le bouleau change de peau…Glisser vers l’automneTeintes passées des hortensiasColonie de champignons…
Jardin des Sables – Montvendre – Drôme – octobre 2021
(*) Le Jardin des Sables est situé chemin des Sables, à Montvendre. Il s’agit d’un jardin privé dont les propriétaires ont la gentillesse de laisser l’accès libre. Il convient donc de s’y comporter correctement afin de respecter leur travail…
Les semaines se suivent… et se ressemblent ! Elles sont extrêmement chargées en ce moment, et je manque un peu de temps pour le blog. Aussi, pour le thème de cette semaine du projet 52, pour savoir là où commence l’aventure, j’ai fait dans la simplicité.
J’ai pour habitude de dire que l’aventure commence au bout de la rue. En effet, en sortant de chez soi et en prêtant (vraiment) attention à son environnement, on fait souvent plein de (petites) découvertes, comme autant de surprises. Et c’est déjà le début d’une aventure, d’une histoire, d’un récit…
Je vais quand même être honnête, la photo n’est pas le bout de ma rue, mais ça aurait pu. Je n’ai juste pas eu le temps d’aller la photographier. Alors, j’ai sorti de mes archives récentes ce bout de la rue pris en photo en août dernier à Valence, le jour où j’ai prêté attention à ces façades devant lesquelles je suis pourtant souvent passée et me suis rendue compte que les volets étaient dans un camaïeu de verts.
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Pour découvrir où commence l’aventure pour les autres participants, il suffit de suivre les liens dans les commentaires.
NB : vous l’avez peut-être remarqué mais je ne cours pas après le temps seulement en semaine et les week-ends sont bien remplis également. Je viens de plus en plus tardivement jeter un oeil à vos participations. Quoi qu’il en soit, si vos commentaires partaient en modération, j’essaie de passer plusieurs fois rapidement dans la journée du samedi pour les valider.